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La faim Universitaire.

La faim sur les campus Universitaires a longtemps été passée sous silence. Toutefois c'est un enjeux important quant à la réussite de nombreux étudiants dans leurs études dans notre Province. Certains décident de ne plus étudier quand d'autres décident de moins se nourrir pour pouvoir continuer à étudier.

En moyenne, en 2017, un étudiant Québécois avait, à la fin de ses études, une dette de 16.816$. La principale source d'endettement des étudiants est le programme des prêts et bourses de l'AFE (aide financière aux études) du Gouvernement Québécois. Ce taux important d’endettement entraîne un décalage dans les étapes de la vie des jeunes étudiants (achat immobilier ou encore premier enfant) ainsi qu'un stress psychologique qui influence négativement les résultats scolaires.

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Mais pourquoi les étudiants sont dans cette situation ?

 

Il est complètement faux de dire à un étudiant que travailler en plus de ses études l'aidera à arrondir confortablement ses fins de mois.

En plus de prendre sur son temps d'études, un étudiant bénéficiant de l'aide financière aux études (bourses + prêts) sera imposé lourdement par le Gouvernement s'il travaille. En effet après avoir dépassé le seuil d'environ 4500$ brut/an de revenu protégé, le gouvernement imposera chaque dollar gagné de 50%. Autrement dit, pour chaque dollar gagné, au delà de 4500$ le gouvernement retire 0.50$ des aides sous forme de bourses que l'étudiant avait. Travailler en plus de ses études n'est alors pas toujours une bonne solution. Rappelons que 4500$ brut/an représente un salaire mensuel brut de 375$ ce qui n'est même pas suffisant pour se payer un appartement proche des Campus Montréalais.

De plus, 74% de nos bénéficiaires sont des étudiants étrangers et sont donc confrontés aux frais de scolarité très élevés (parfois plus de 17.000$ par an), à l'absence d'aide familiale sur le territoire, des restrictions d'heure de travail, à une absence de prêts et bourses ou encore à des emprunts bancaire afin de pouvoir venir étudier dans nos belles Universités. Ces étudiants sont donc prêts à se mettre en difficulté afin de pouvoir profiter de l'excellence de l'enseignement francophone que leur offre les Universités Québécoises. Il faut donc les aider !

Il est alors nécessaire de sortir des préjugés dictant que les étudiants ont tous des téléphones intelligents derniers cris avec 50 Go de données, un PC portable haut de gamme et un blouson d'hiver coûtant plusieurs centaines de dollars. Bien entendu, il en existe mais ces étudiants ne sont pas ou peu touchés par la faim. Il faut aussi prendre en considération que les besoins d'aujourd'hui sont différents des besoins d'hier. De nos jours, un étudiant à besoin d'un ordinateur et d'un accès à internet pour étudier et à besoin d'un téléphone pour ne pas tomber dans l'isolement.

C'est pour toutes ces raisons que notre service existe. Nous ne pouvons pas demander à un étudiant de choisir entre son avenir ou son alimentation. Nous ne pouvons pas demander à un étudiant de choisir entre sa connexion internet et son alimentation. Nous sommes là pour aider la communauté universitaire à mieux s'en sortir, mieux vivre et mieux façonner le Québec de demain. 

*Graphiques issus de notre étude sur les bénéficiaires de la Banque Alimentaire de l'UdeM en 2019 pour le Bilan Faim

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